Elle a dû se battre pendant de longues années pour faire reconnaître ses recherches. En 1997, elle rencontre l’immunologiste Drew Weissman, avec lequel elle perfectionne sa technologie de l'ARN messager. Aujourd'hui, le duo est pressenti pour le prix Nobel, et la chercheuse hongroise occupe un poste élevé au sein du laboratoire allemand BioNTech.
Dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, Katalin Karikó a désormais le sentiment d'avoir fait tout ce qu'elle pouvait. Dès le mois prochain, elle reprendra ses projets antérieurs, comme la recherche d'un vaccin contre le cancer.
"Je pense que pour le moment, tester les nouveaux variants et, si nécessaire, fabriquer un nouveau vaccin contre le Covid-19, tout cela peut être fait par mes collègues. Moi, je veux me concentrer sur la fabrication d'ARN qui codent pour des protéines thérapeutiques qui pourraient aider à guérir les blessures, à cicatriser les os, ou qui aideraient à guérir les patients atteints de cancer", explique-t-elle.
♦♦♦
C'est la seconde fois que tu parles de cette chercheuse. Elle ne m'est pas totalement inconnue. Elle me rappelle Marie Curie qui n'a pas été franchement reconnue et qui a vécu pour faire avancer la recherche. Quand on sait ce que ses travaux ont induit, on ne peut que lui tirer notre chapeau. La France a toujours été frileuse quant aux femmes (ah, le machisme...). Pas étonnant que Katalina ne soit pas restée sur notre sol : les femmes, malgré les avancées, continuent de déranger la gent masculine. Et pourtant, elles mériteraient la reconnaissance nationale. Quant à ses prochaines recherches, si elle peut trouver ce qui permettra de soigner les cancers et surtout les guérir, l'humanité lui devra beaucoup.